lundi 11 mai 2015

RAWSUMÉ 11 mai 2015




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Veuillez me pardonner pour mon absence de la semaine dernière. J’ai bel et bien assisté à RAW en direct de Montréal. Comme vous devez vous en douter, j’ai adoré mon expérience. Par contre, je suis rentré chez moi seulement mardi en fin de journée et je n’ai pas pris le temps de coucher mes émotions sur papier (ou plutôt sur écran). J’ai préféré rattraper du boulot perdu.

Quelques pensées en vrac venant de la perspective « en personne » :
1.  John Cena, qu’on l’aime ou non, a reçu le plus de « décibels ». Sa promo où il a réussi à nous revirer en sa faveur valait de l’or : c’est le genre de choses qu’on pourra regarder avec nostalgie dans 10 ans quand Cena sera à la retraite.
2. Je crois que près de la moitié des spectateurs montréalais ne connaissaient pas Sami Zayn. Néanmoins, son DDT à travers les câbles s’est mérité une des trois plus grosses ovations de la soirée…
3. Parlant d’ovations, la victoire de Dean Ambrose s’est méritée probablement la 3e plus grosse ovation de la soirée, et je dirais la plus grosse réaction de votre humble serviteur. J’ai été déçu de constater qu’Ambrose a reçu des « pops » moins soutenus que Cena, Orton et même Daniel Bryan lorsqu’il apparaissait sur l’écran géant pendant les pauses publicitaires.
4. Roman Reigns a reçu 95% de huées. Par contre, si on se fie aux purs « décibels », je classerais sa réaction parmi les plus fortes, avec Cena, Bret Hart et Orton.
5. Les uppercuts de Cesaro ont déchaîné les Montréalais.
6. Adrian Neville a été la victime du rythme infernal du show. La troisième heure est lourde, même pour ceux qui sont présents à l’aréna.
7. Je recommande à tout le monde l’expérience en direct de la WWE. Il s’agissait de ma deuxième expérience seulement, après un gala live l’an dernier, et j’ai préféré assister à RAW. Manque seulement un PPV et, un jour, Wrestlemania…

Parlons de RAW, en direct de Cincinnati!

Je reviens à la vieille formule pour cette semaine, mais j’utiliserai hors de tout doute la « formule renouvelée » (en liste) lors des prochaines 6 ou 7 semaines. Rendu au mois de juillet, je verrai avec quelle formule je suis plus à l’aise.

Avertissement : Cette chronique n’est pas une récapitulation traditionnelle des événements du dernier épisode de Monday Night Raw, mais plutôt une critique humoristique de l’émission. Un résumé en bonne et due forme se trouve à la section Cartes & Résultats.

Première observation : je ne me suis VRAIMENT pas ennuyé de Cole, Booker T et JBL…

Vince McMahon doit livrer un camion rempli d’argent à Justin Bieber pour en faire le BFF de Seth Rollins
Nous sommes dans la ville natale de Dean Ambrose, et la foule partisane noie Seth Rollins de chants relatifs à leur favori. Rollins se plaint de sa voix nasillarde habituelle à propos du comportement de Kane, ce qui amène la monstre pour menacer de chokeslammer Rollins par son « cou de dindon ». Pourquoi l’image me fait-elle autant marrer? Imaginez Seth Rollins en dinde farcie qu’on mange au jour de l’an… La métaphore de la dinde explique ses jacassements en tout cas. Et si Rollins est une dinde, on peut imaginer que Jamie Noble avec son accent du sud caricatural est la sauce sud-ouest; Mercury, lui, serait, heu… la sauceaux M&Ms? (La pognez-vous?)

Triple H admet que Rollins a une « face à fesser dedans », mais menace Kane de la congédier s’il ne s’empêche pas d’endommager son investissement. Kane absorbe le tout et, ENCORE, se plie. Après deux mois de tension, avons-nous vraiment besoin ENCORE de nous agacer avec « Kane va-t-il virer ou va-t-il pas? » HHH booke Kane vs Reigns et Rollins vs Orton ce soir. J&J protestent du traitement subi par leur… euh… leur client? Leur seigneur? Et HHH rétorque avec un autre match : Dean Ambrose vs les Stooges 2.0

Quelqu’un se souvient qu’Ambrose a surnommé ses rivaux le “Division Cruiserweight”?
Match #1 : Dean Ambrose vs J&J Sécurité
Je ne pensais pas écrire ça, mais J&J sont trop de bons techniciens et le match est trop égal! Je m’attendais à un match comique où, je sais pas, Ambrose fait des wedgies à Noble et fait faire le poulet à un Mercury dans les pommes… pas à voir Ambrose pris dans un chinlock par un Stooge! Paterson et Brisco étaient là pour manger des volées, point!  Ambrose l’emporte avec le Dirty Deeds à la suite de sa séquence de come-back habituelle (la série d’atémis, le thez press, le suicide dive, la descente du coude et la corde à linge en rebondissant). Il faut dire que cette séquence s’en vient très bien rodée…
Analyse : *. J’aurais préféré un match plus « comique » avec des prises farfelues et plus de jérémiades d’Ambrose. Trop normal...

Combien on gage que Vince McMahon va promouvoir Charlotte Flair juste pour l’associer à Barrett et dire : « Regardez, on a la princesse Charlotte aussi! LOLz! »
Match #2 : Dolph Ziggler vs King Barrett
Sheamus commente et nous apprenons sans surprise qu’il se battra avec Dolph à Payback. Leur rivalité a été très bien montée et je suis déçu qu’ils ne s’affrontent pas dans un type de match plus physique… J’ai été agréablement surpris de la réaction reçue par Ziggler à Montréal, dans le sens où ce n’étaient pas seulement les « smarks » qui l’adoraient, mais aussi les fanatiques de John Cena qui sont habituellement les plus « casual ». J’aime aussi son look « rétro », avec la veste de denim, le bandeau et… ouais… le mascara de Ziggler, par contre, ça, je ne peux pas l’expliquer. N’empêche, il ressemble au bad boy des Back Street Boys (AJ?), mais blond.

Avant le match, Barrett traite de son match contre le « paysan » Neville, puis se moque de Ziggler qui réplique avec un SUPERKICK pour 2! Au retour, le match se déroule sans histoire et Barrett l’emporte grâce à, devinez, une distraction de Sheamus.
Analyse : Le match n’était qu’un prétexte à l’excellente bagarre que se livrent les deux après. Sheamus est un talent sous-estimé dans l’arène : ses coups ont l’air de faire mal et Ziggler vend tout comme s’il était une poupée de chiffon, de sorte que j’ai de relents de Shawn Michaels vs Diesel en 1995.

Bon, je l’avoue : j’ai fait la petite danse de Fandango en public lundi passé…
Match #3 : Erik Rowan vs Fandango
La Wyatt Family de retour ensemble, tout comme les PTP. Vince a vraiment un étrange fétiche avec l’idée de briser les équipes qui ont du succès. Je peux comprendre qu’il y a plus (le double, en fait) d’argent à faire avec des lutteurs solo, mais pourquoi briser une recette qui fonctionne? J’ajouterais même : pourquoi briser des équipes juste pour le plaisir de le faire, quand on a clairement pas de plan grandiose pour ni l’un, ni l’autre? La rupture du Shield aurait dû être leur modèle. Vous vous souvenez, l’an dernier, alors que leurs 6-man mettaient les foules en feu? Ils doivent recommencer presque à zéro grâce aux dommages qu’ils ont faits!
Analyse : Ah oui, le match… Rowan gagne en 30 secondes, avec un JBL surexcité qui compte les secondes. Quoi? Ils volent la gimmick de Baron Corbin? Je n’aime pas la prise de finition de Rowan, la Full-Nelson Bomb : trop « générique », comme l’Uranage ou le Pump Handle Slam.

La dernière fois que j’ai autant apprécié Cena, les gens tchataient encore avec ICQ
Match #4 : L’Invitation John Cena : Neville répond!
Au micro, Cena affirme que les États-Unis sont « le plus meilleur pays du monde ». Il affirme que le titre des États-Unis représente le pays qu’il aime, celui de l’opportunité. Et pendant que le titre de la WWE, soi-disant plus prestigieux, est gardé par les arnaques de HHH, lui, il veut montrer que le championnat des États-Unis est libre, pur, plein d’esprit sportif… WOW! C’est ce qu’on souhaite entendre à propos de cette ceinture depuis 15 ans!!! L’expérience de John Cena avec le titre des États-Unis est probablement la meilleure chose qui soit arrivée à sa carrière depuis CM Punk! Et j’inclus The Rock là-dedans!

Pendant le match, Neville exécute des acrobaties pour se sortir d’une torsion du bras. De retour de la pause, Neville fait un Springboard Corkscrew Moonsault hors du ring à Cena! WOW! Néanmoins, Le Docteur en Thuganomics revient avec sa séquence habituelle. Neville l’intercepte avec un coup de pied bien placé et Neville avec un TWISTING 450 SPLASH de la 2e corde! WOW! 1… 2… 2! On s’échange des coups, puis Cena obtient 2 avec un Michinoku Driver! FU! Non! Crucifix de Neville pour 2! Neville avec plein de pirouettes, mais Cena l’attrape alors qu’il tentait un top rope crossbody, FU! Non! Neville atterrit sur ses pieds! Leg Lariat! 2! La foule avec un « This is Awesome » bien mérité. STFU, mais Neville le renverse en tombé! Cena, colérique, arrache la tête de Neville avec une corde à linge. FU! 1, 2 2! OHHHH! Cena réessaie, cette fois-ci sur la 2e corde. Neville renverse en Sunset Flip et SIT-DOWN POWERBOMB! 1, 2 2! L’HEURE DU RED ARROW! RÉUSSI! RUSEV GÂCHE LA PARTIE!
Analyse : ****. Je ne suis pas fan des dégagements fréquents sur le FU, mais quand on a un match d’une telle qualité, ça donne l’impression de se plaindre la bouche pleine! Certains ne voudront pas donner le fameux 4-étoiles au match en raison de la finale bâclée. Mais bon, ce n’est pas comme si les * virtuelles sont une denrée rare non plus… Je défendrai l’intervention en disant que c’est logique que Rusev protège son investissement en vue de Payback. Et, en plus, ça ouvre la porte à un match retour après que Cena se soit débarrassé de Rusev dimanche.

Ça fait 10 minutes que je fixe mon écran à tenter d’écrire un intertitre amusant, mais ce match est pour moi un trou noir de créativité
Match #5 : Roman Reigns vs Kane
Comme Roman Reigns vs Big Show, mais encore plus plate! Heureusement, les scénaristes ont réfléchi à leur affaire et n’ont pas essayé de mesurer le « classique » Reigns vs Kane au spectacle les précédent, mais ils ont plutôt mis en scène une petite bagarre aux abords du ring qui se termine en quelques minutes avec un Spear sur la table des commentateurs. Et Cole de nous assurer que Reigns EST PRÊT. Comme ça, il ne pourra pas utiliser l’excuse « J’ÉTAIS PAS PRÊT » qu’utilise tout enfant de 7 ans qui se respecte lorsqu’il perd son match de Ping-pong/fléchettes/Croquet.

Peut-on qualifier Tamina de la “Tyson Tomko” contemporaine?
Match #6 : Tamina Snuka vs Brie Bella
Attention: il s’agit d’une des rares batailles de deux divas avec des noms de famille! J’apprécie les tentatives de Naomi se développer sa personnalité de heel, mais je préférais le look « souliers qui allument comme les garnements de garderie » à celui de « cuirette et perfecto ». Parlant de cuirette, quelqu’un se souvient des Hearthrobs, de Deuce & Domino et des Basham Brothers? Quand on trouve RAW plate, on peut toujours se remémorer la WWE en 2005-2006 pour se consoler.  Ou 1995-1996 pour tout dire. J’espère que la malédiction ne frappe pas aux 10 ans parce que l’année sera longue…
Analyse : Un match potable remporté par Tamina. Brie Bella a vraiment besoin de varier son répertoire : je crois qu’elle a exécuté 6 dropkicks en 5 minutes. J’attends toujours mon explication à savoir la nature du « Brie Mode ».

Suis-je le seul à m’ennuyer de la robe et du micro tenu comme un verre de bourbon?
Match #7 : AxelMania vs Macho Mandow
Avant qu’il ne se passe quoi que ce soit, l’Ascension se souvient qu’elle était vouée à être des agace-tueuses-de-légendes il y a 6 mois et ils viennent gâcher la fête alors que j’entends la moitié de l’Amérique changer de poste. Dommage qu’AxelMania n’aie pas imploré les spectateurs de ne pas le faire! Il y a quelque chose de tout à fait hipstero-postmoderno-ironique à ce portrait de l’Ascension en tant que critiques de la nostalgie quand ils sont paradoxalement la pire équipe d’agace-Road-Warriors qui ait existé depuis qu’Heidenreich s’est mis des épaulettes de football en 2005 (oui, les bons souvenirs…) La WWE devrait transformer Main Event sur le WWE Network en META EVENT avec seulement des références à leur passé, avec Sandow, Axelmania et des références à Henry Godwin, Duke The DUmpster Droese et TL Hopper. N’empêche, AxelMania et MachoMandow vident le rien et LES MÉGA-POWERS s’unissent!  Pourquoi pas? Je n’ai jamais caché mon hilarité envers AxelMania et si l’équipe peut gagner quelques match et être prise au sérieux, elle pourrait vivre une belle petite aventure dans le mid-card.

Parlant d’hilarité, où es-tu, BO DALLAS?

Y a-t-il des membres du FNForum qui ont envoyé leur vidéo à Tough Enough?

Daniel Bryan aborde son avenir
Je me trouve presque aussi nerveux que lorsque je vais chez le médecin, bon sang! Bryan lâche la bombe : il ne sait pas quand il reviendra, il abandonne son titre et je me sens comme si on venait de m’annoncer que je dois prendre des antibiotiques par la voie rectale pour soulager une infection louche et exotique. Moi qui me sentais si léger avec mes allusions au Repo Man et à Adam Bomb, me voilà déprimé…

Il y a une douce ironie à nous servir New Day après cette nouvelle-assommoir
Match #8 : Cesaro vs Big E
Merci à Cesaro de frapper Big E dans le coin en fonction du chant « New, Day Sucks ». New Day doit remercier la foule de San Jose pour ce heel turn forcé qui a relancé leur carrière! Nous avons droit à une démonstration de force de Cesaro : une souplesse sur Big E. Cesaro avec les uppercuts à toute vitesse dans le coin, mais Woods interrompt le Swing. Kidd s’en mêle et Cesaro profite du chaos pour l’emporter avec un roll-up of death.
Analyse : Bof. J’ai très hâte à leur match 2/3 falls à Payback, mais le build-up commence presque à sentir Miz/Mizdow vs les Usos. Presque. Mais on est encore loin de Billy & Chucky vs Three Minute Warning dans le domaine des choses dont on se fiche.

Un PPV exclusif au Network : Elimination Chamber!
Je n’ai pas renouvelé mon abonnement pour Mai, sauf qu’avec Payback, NXT Takeover et ce PPV-là, je commence à songer sérieusement à cracher mes 12$... Payback est peu attrayant, et même NXT ne me rend pas complètement fou, mais un Elimination Chamber pour le titre IC avec Neville, Sheamus, Barrett, Ziggler, Harper et Ambrose pourrait me convaincre!

Je vous le dis : META EVENT…
Les PTP imitent les New Age Outlaws dans une vignette pré-filmée. Avec les Mega Powers, les New Age Outlaws, reste plus rien qu’à demander à Zack Ryder et Bull Dempsey de ramener Lance Cade & Trevor Murdoch.

Bray Wyatt est là, mais il faut que je vous parle de Ryback
Je n’ai pas consulté les réactions à propos de la promo de Ryback la semaine passée à Montréal, mais malgré ses efforts, on voit qu’il a encore du chemin à faire pour reconquérir la foule. Je suis convaincu qu’il a eu plus d’amateurs la semaine passée après avoir parlé, mais il n’a pas fini de se reconstruire. Ce feud avec Wyatt, min favori en l’absence de Daniel Bryan, pourrait lui bénéficier grandement. Cette guerre est explicitement à propos de la « peur », mais grâce à Ryback, en fait, il s’agit d’un de RARES commentaires sociaux subtils que la WWE nous ait offerts : je cesse de tourner autour du pot, promis, et je vous dis que cette rivalité traite de santé mentale et plus particulièrement de notre attitude (de notre peur) face à elle.

Ryback est un colosse avec une santé mentale fragile. Mais il a su conquérir sa peur, son anxiété, sa dépression. Sa force mentale nouvellement acquise, en un sens, est aussi admirable que sa force physique. Je dirais même qu’il incarne un modèle de masculinité inédit dans le divertissement de masse : un mâle à la fois « alpha » par son apparence, mais vulnérable parce qu’il aborde ses faiblesses avec honnêteté sans se cacher derrière une façade de brute colérique.

Match #9 : Seth Rollins vs Randy Orton
Un match long où les deux vont à une bonne vitesse. Des renversements montrent qu’ils se connaissent bien : Rollins bloque un irish whip avec un reverse sto dans le coin et il lance Orton hors du ring; après la pause, Rollins évite le scoop-powerslam, Orton le réussit quand même à partir d’un cross-body block bloqué. Rollins renverse le back-breaker avec un Backflip! Il contre aussi le Draping-DDT avec un Enziguiri et WOW ça commence à ressembler à un match de qualité PPV!  Suicide Dive et neckbreaker bloqué pour un coup de pied en pleine poire par Rollins pour 2. Rollins parodie la préparation au RKO!  Powrerbomb! Non! Surpassement! Rollins atterit sur ses pieds! Mais Orton avec le Draping-DDT quand-même! J&J interrompent la préparation du RKO et, ouais, prévisible…
Analyse : ***1/2. Orton et Rollins sont deux des meilleurs athlètes de la WWE. Un match d’un tel niveau est à leur honneur!

Après le match, nous avons droit à presque la même escarmouche que la semaine dernière! Kane attend hors du ring, chaise en mains, tandis que Rollins subit le courroux des trois babyfaces.


Analyse globale :
Je donne à RAW la note de 7 sur 10. Nous avons eu droit à deux excellents matchs et peu de remplissage sans intérêt, à part peut-être Reigns vs Kane. Même les commentateurs me semblaient moins défoncés sur le Moutain Dew arrosé de 5-hour Energy drink que d’habitude.

Je suis quelque peu déçu qu’on n’ait pas donné la parole à Ambrose. À moins que je me trompe, il s’agit de sa toute première chance au grand titre : un tel moment mériterait plus de considération…

Pour ce qui est de la situation de Daniel Bryan, je suis dévasté. Je crains déjà le blues post-Summerslam quand Brock sera reparti dans sa caverne et que le produit deviendra aussi froid et puant que du poisson cru.

lundi 27 avril 2015

RAWSUMÉ 27 avril 2015



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De nouvelles obligations professionnelles me forcent à changer la formule du RAWSUMÉ pour les 2 prochains mois. Il m’est impossible de taper pendant l’émission et je me contente de notes papier. Par conséquent, j’adopterai une formule plus synthétique inspirée du « Best and worst » or RAW que je lis religieusement sur withspandex.com.


Avertissement : Cette chronique n’est pas une récapitulation traditionnelle des événements du dernier épisode de Monday Night Raw, mais plutôt une critique humoristique de l’émission. Un résumé en bonne et due forme se trouve à la section Cartes & Résultats.

10 OBSERVATIONS SURE LE MEILLEUR ET LE PIRE DE RAW 

1. PIRE. Tout ça pour un TAG MATCH PLAYA’

RAW s’est ouvert avec l’habituelle confrontation verbale de 20 minutes. Celle-ci a mené particulièrement à rien : Kane s’est encore fâché contre Seth Rollins, Randy Orton s’est moqué du champion et Roman Reigns est venu mettre son grain de sel avec son aisance légendaire au micro. 20 minutes pour avoir comme issue un stupide match par équipe (Orton/Reigns vs Rollins/Kane) que nous avons vu mille fois.

Kane a aussi annoncé que la foule déciderait du match principal de Payback via WWE App : Orton vs Rollins, Reigns vs Rollins ou match triple threat. Rollins devient furieux à l’idée qu’il doive participer à un match triple menace, ce qui confirme que c’est ce que la WWE veut voir comme vote… Tant qu’à moi, Orton et Reigns sont comme le tofu et le sandwich à la luzerne. C’est peut-être bien bon de temps en temps, mais j’aimerais mieux un steak géant (Lesnar) ou un buffet chinois (Ambrose).

Mentions spéciale au « SKO » de Rollins, j’ai aimé. Contrairement à la blague de « Seth Rollins est Justin Bieber » : en quoi se compare-t-il à lui? Il chante? Il démolit ses chambres d’hôtel? Même Bieber n’a pas été victime de revenge porn!


2. PIRE. Être rassuré que le KOTR ne dure qu’une semaine…
Parce qu’entendre les commentateurs vomir d’absurdes métaphores sur le concept de royauté me rendrait fou si ça devait durer. Quand JBL compare Wade Barrett au clan Lannister et Dean Ambrose au « Mad King » de Game of Thrones, je me sens comme lorsque toutes mes tantes ont acheté une Wii parce qu’elles avaient entendu à la télé que la console permettait de faire de l’exercice. Ou comme lorsque votre mère vous a ajouté sur Facebook… Ce que vous pensiez vous appartenir et être cool est désormais terni par les « lamers » (Wow, je crois que ça faisait quinze ans que je n’avais pas utilisé ce terme!).

D’ailleurs, suis-je le seul à penser que Vince a eu l’idée de ramener le KOTR en voyant la une des journaux à potins qui traitait du « bébé royal » et qu’il s’est dit : « Wow! Moi je vais avoir mon roi du ring, ça va me faire de la pub gratuite! Ha! Ha! »?


3. MEILLEUR. La réunion des frères Rotunda?
Je crois que j’ai un faible pour les « heel qui se leurrent » parce que deux de mes plaisirs coupables les plus évidents sont Curtis Axel et, surtout, Bo Dallas. Sa parodie des « motivateurs » et « coachs de vie » me réjouit compte tenu que cette industrie m’est toujours apparue malsaine. Ceci dit, le voir se faire éclater par Ryback, quelqu’un qui a mangé son pain noir, rajoute à mon plaisir.

L’intervention de Bray Wyatt nous a donné l’occasion de fabuler sur le destin croisé de ces « frères qui n’en sont pas à la télé ». À bien y penser, ils incarnent les deux des individus qui veulent mener des sectes. L’un est un poilu des bayous, l’autre, un douchebag.

4. MEILLEUR. Ryback et Wyatt sont des adversaires parfaits
J’ai évoqué précédemment le « pain noir » de Ryback. FEED HIM MORE! Non, sérieusement, un gars comme lui qui a confié devant les 4 millions de téléspectateurs avoir souffert de dépression est un rival rêvé pour Wyatt dont le seul vrai pouvoir est de tenter de « rentrer dans votre tête ». Ryback est une sorte de démotion pour celui qui a été dans le main event lors de la dernière année, mais leur complémentarité du point de vue des personnages pourrait générer une rivalité solide.

Parlant de « rivalité solide »…

5. MEILLEUR. Sheamus est en feu
La revitalisation de Sheamus se poursuit. Il lui manque encore un petit vêtement pour le rendre encore plus chiant (pensez à l’horrible poncho du Miz). Je n’ai pas adoré voir les interventions ruiner le tournoi du King of The Ring, mais j’ai aimé leur acharnement à se détester. Il n’y a rien de plus primaire que de se battre pour l’honneur (même si le déshonneur correspond ici à se mettre le visage dans l’anus) et je peux m’y identifier.

6. PIRE/MEILLEUR. Des fois je déteste avoir raison (I quit match)
J’avais prédit la semaine passée que nous nous dirigions vers cette issue. Mon problème, c’est que la WWE gaspille présentement la seule histoire qu’il restait à Rusev pour se remettre de son « lendemain de Cena » (qui est pire qu’un lendemain de Jägermeister, il paraît). La séparation d’avec Lana n’est pas vraiment nécessaire, mais si vous le faites, donnez-leur l’occasion de focaliser uniquement là-dessus! Que va-t-il arriver à Rusev après sa défaite inévitable contre celui qui NEVER GIVES UP (à ne pas confondre avec l’autre Reigns que tu ne peux KNOCKER DOWN)? Il va se trouver du travail comme interprète pour la fonction publique fédérale et arroser ses collègues cols blancs avec la carafe d’eau? Je leur donne des idées, je le sens…

Quoique je paierais peut-être pour une série sur le WWE Network où « Rusev essaie de vivre le rêve américain » : il fait du service à la clientèle pour une compagnie d’assurances-dommages, retourne chez lui dans le trafic tous les soirs et matins, prend le train de banlieue, TOUT EN HURLANT À QUEL POINT IL DÉTESTE L’AMÉRIQUE! Bon, c’est pas mal le quotidien de tout le monde en Occident, je suis pas sûr que ça vendrait comme « divertissement ».

7. PIRE. Branchez-vous avec Brie Bella!
Ne me dites pas que c’était obligatoire que Brie communique l’état de santé de son mari! N’importe qui pourrait le faire! Kane, content d’humilier son rival, tiens! Pourquoi est-elle face? Ça confirme hélas les rumeurs voulant qu’un ancien scénariste se soit fait dire que, pour les divas, il fallait oublier l’alignement face/heel et toutes les traiter comme mentalement instables.

Bon, je sais que la lutte est largement basée sur des personnages mentalement instables (Dean Ambrose, Luke Harper, Randy Orton, Bray Wyatt, Kane et si on remonte dans le temps Mankind, Brian Pillman, Jake The Snake, Raven, etc.) mais n’empêche que ces vedettes ont toutes pu être instables à leur façon, tandis que les divas sont hystériques de la même manière.

Au moins le match a eu du temps…

8. MEILLEUR. Damien Sandow se prend pour CM Punk
Je dois avouer que je n’aurais pas pu faire mieux. Damien Sandow se présente devant la foule, se moque de ses anciennes gimmicks, dont Mizdow, et dit qu’il a fait ça pour nous divertir car la direction lui avait dit qu’il n’était pas divertissant. Il a perdu beaucoup d’amour propre dans cette aventure, mais il a gagné une relation avec la foule qui le remercie (YOU’RE WELCOME!) Une entrevue où il se dévoile, où il parle comme dans la « vraie » vie plutôt que comme quelqu’un qui récite : chapeau WWE, je me sens plus proche de Sandow que je ne l’étais depuis toujours!

Mon plaisir coupable #2 AXELMANIA l’a interrompu avec une sorte de phrase hypocrite sur son mépris des gens qui se prennent pour d’autres (voyez l’ironie!) et Sandow l’a chassé à force de l’imiter comme un enfant de 4 ans aime le faire.

J’espère simplement que « le gars qui mime l’autre pour l’intimider » ne deviendra pas sa marque de commerce…


9. MEILLEUR. Neville, meilleur que RVD
Avez-vous entendu les chants de NXT? Ça sent l’invasion! Peut-être pas tout de suite, mais c’est comme le vent marin : on le sent venir de loin.

Neville est rapidement devenu un des lutteurs les plus accomplis du « main roster ». En fait, je vais vous dire, je le considère meilleur que Rob Van Dam. J’ai vu son vieux matériel de la ECW et jamais RVD n’a été aussi précis, aussi « crisp » dans ses mouvement. Avec Neville, RIEN ne dépasse. Le coup de pied va EXACTEMENT, au centimètre près, où il doit aller. Le saut, peu importe l’altitude, se fait toujours selon une ligne exemplaire.

Quand je vois Neville dans le ring, je pense à un gymnaste aux Jeux Olympiques.

J’aime même le marketing autour de lui : la cape, la fumée, la musique et les feux d’artifice, le pourpre… Il lui manquerait encore un petit quelque chose pour faire mieux vendre ses t-shirts (une sorte de chapeau ou de masque?), mais il est sur la bonne voie!

Je m’attends à voir Barrett gagner le KOTR (il est Britannique, il pourra faire plein de blagues sur la royauté) en prenant sa revanche contre Neville après la défaite de dimanche.

10. PIRE. Reigns = Cena Junior
Je n’ai rien à dire que le main event sinon qu’il correspondait à un match typique de cette combinaison de 4 lutteurs. Mentionnons que Reigns a endossé le rôle de « face en péril » pendant que Col et JBL hurlaient aux cinq secondes qu’ON NE PEUT LE KNOCKER DOWN, le Reigns, IL VA TOUJOURS SE RELEVER! Cena est donc le GARS QUI N’ABANDONNE PAS (qui ne perd jamais un match I QUIT) tandis que Reigns est L’HOMME QUI RESTE DEBOUT (qui ne peut pas perdre un match Last Man Standing). Dès que Reigns se promène en couleurs fluo et reste prisonnier de son personnage dans The Marine, la transformation sera complète.

Tout ce bataclan menait à la révélation prévisible du match triple threat à Payback. J’ai trouvé tout ce qui entourait ce main event très laxiste comme scénarisation. Il manque d’urgence. Kane s’est défoulé sur Rollins… pour la troisième semaine de suite. Il faut cesser de tourner autour du pot!

Analyse globale

Je donne à ce RAW la note de 5 sur 10. Veuillez noter que j’ai regard très distraitement certaines parties de l’émission vu mes obligations professionnelles concomitantes.

J’aime ce qui se trame dans le mid card, mais la locomotive, le main event, est en panne. Seth Rollins connaît de grands moments et il se développe admirablement comme vedette, mais l’histoire avec Orton est sérieusement malmenée par le boulet qu’est devenu Kane et maintenant on y ajoute le boulet DU GARS QU’ON NE PEUT KNOCKER DOWN Roman Reigns.

Il faut focaliser sur les héros obscurs : les Neville, Luke Harper, Bray Wyatt, Dean Ambrose, Sheamus, Ziggler et cie. C’est pour eux que je continue d’écouter tout!

La semaine prochaine, je serai LIVE à RAW, alors le RAWSUMÉ retardera!